„Souvenirs de Paris en 1804“ Besprechung der französischen Ausgabe (1808)

von | 24/07/2021

Quelle: Souvenirs de Paris en 1804, par Auguste Kotzebue, traduits de l’allemand sur la seconde édition, avec des notes. Paris, Barba, 1805, 2 vol. in-12., in: Bibliothèque universelle des voyages 3 (Paris, 1808)

On imagine difficilement ce qui a pu engager le traducteur anonyme de cet ouvrage, à le faire passer dans notre langue, lorsque les notes nombreuses dont il a enrichi ou plutôt souillé sa traduction, n’ont d’autre objet que de déprimer l’ouvrage original et son auteur. La langue allemande n’est pas encore si généralement répandue en France, qu’il eût à redouter, pour une classe nombreuse de lecteurs; les impressions fausses, ou même dangereuses, que, suivant loi, l’ouvrage de Kotzebue peut faire. S’est-il flatté que ces notes avaient assez de mérite, pour qu’on dût les traduire en allemand, afin de corriger ainsi en Allemagne les prétendus effets pernicieux de l’ouvrage? Pour obtenir ce résultat, il auroit fallu rédiger ces notes dans un autre esprit et avec un autre style; il auroit fallu ne pas y employer sans cesse une ironie froide et monotone; il auroit fallu sur-tout ne pas y jeter presque à chaque page des injures grossières et dégoûtantes. Sans doute Kotzebue blesse plus d’une fois le bon goût; mais son traducteur en montre-t-il plus que lui dans ses notes? Avec un peu d’impartialité, tout en rendant justice, comme malgré lui, à plusieurs excellens morceaux de l’ouvrage, il auroit encore insisté sur les beautés qu’offrent plusieurs descriptions où Kotzebue partage le mérite de ses compatriotes en ce genre.

„Souvenirs de Paris en 1804“ Besprechung der französischen Ausgabe (1808)

 

August von Kotzebue „Erinnerungen aus Paris im Jahre 1804“ (Berlin: Frölich, 1804). Abb.: Antiquariat Beutler, Bremen.

 

[It is difficult to imagine what could have engaged the anonymous translator of this work, to make it pass in our language, when the numerous notes with which he has enriched or rather soiled his translation, have no other purpose than to depress the original work and its author. The German language is not yet so widely used in France that, for a large class of readers, false, or even dangerous, impressions which, according to rule, the work of Kotzebue can make, would have to be dreaded. Did he flatter himself that these notes had enough merit that they had to be translated into German, in order thus to correct in Germany the allegedly pernicious effects of the work? To obtain this result, it would have been necessary to write these notes in a different spirit and with a different style; it should not have been incessantly employing a cold and monotonous irony; it would have been necessary above all not to throw crude and disgusting insults almost on every page. Kotzebue undoubtedly hurts good taste more than once; but does his translator not show an even worse picture in his own notes? With a little impartiality, while doing justice to several excellent pieces of the work, he would have more insisted on the beauties offered by several descriptions in which Kotzebue shares the merit of his compatriots in this genre.]

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